Le plastique est partout, notamment le microplastique : au fond de l’océan, au fond de nos poumons, dans notre sang. Ce sont des particules inodores, sans saveur, et invisibles à l’œil nu, mais là et bien là.
Une récente étude* de l’université d’Auckland en Nouvelle-Zélande a étudié le dépôt atmosphérique des microplastiques à Auckland (NZ) et montre l’importance du phénomène. Les tailles, les morphologies, les nombres et les concentrations massiques de polymères spécifiques ont été répertoriés.
Les concentrations en nombre de microplastiques augmentaient de façon exponentielle avec la diminution de la taille, d’où l’importance d’utiliser des méthodologies et des seuils de taille cohérents lors de la comparaison des données microplastiques entre les études.
Huit polymères ont été quantifiés dans les échantillons de dépôt atmosphérique, le polyéthylène (PE), le polycarbonate (PC) et le poly(éthylène téréphtalate) (PET) étant les plus fréquemment observés.
Les taux de dépôt de microplastiques les plus importants sur un toit urbain étaient en corrélation avec des vents provenant de l’environnement marin avec des vitesses comprises entre 15 et 20 m s-1, ce qui indique que les microplastiques en suspension dans l’air dans les régions côtières peuvent provenir de mécanismes de déferlement des vagues.
Selon les nouvelles estimations, près de 5 000 particules de microplastiques se déposent en moyenne sur chaque mètre carré de toits urbains d’Auckland chaque jour. Ces particules représentent environ 74 tonnes de plastique par an, soit l’équivalent d’environ trois millions de bouteilles en plastique.