Depuis le début de la pandémie de Covid-19, on entend parler de la vitamine D : rôle dans l’immunité globale qui n’est plus à prouver ou action supplémentaire spécifique contre la Covid-19, les consommateurs n’ont pas attendu plus de preuves scientifiques pour se ruer vers les compléments alimentaires enrichis en vitamine D, sous prétexte que « ça ne peut pas me faire de mal ».
Aujourd’hui, la communauté scientifique a plus de recul sur le sujet, à l’image d’une étude menée par le CHU d’Angers qui vient de publier ses conclusions.
Entre avril et décembre 2020, 260 patients répartis dans neuf hôpitaux français et Ehpads ont été inclus dans cette étude. Il s’agissait de patients âgés de 65 ans et plus, atteints de Covid-19 avec des critères d’évolution défavorable et des patients de 75 ans et plus atteints de Covid-19 sans aucun facteur de risque. Une partie a bénéficié d’une forte dose de vitamine D dans les 72 heures suivant le diagnostic, tandis que l’autre a reçu une dose nettement plus diminuée.
L’analyse des résultats a montré que l’administration de la forte dose de vitamine D a été à l’origine d’une réduction importante et statistiquement significative du risque de décès, et ce dès le sixième jour après le début du traitement. Les chercheurs recommandent donc aux personnes âgées atteintes de Covid-19 d’atteindre le plus rapidement possible un statut satisfaisant en vitamine D, en recourant si nécessaire à une supplémentation à forte dose dès le diagnostic posé. Petit bémol, le bénéfice d’une forte supplémentation en vitamine D n’est plus observé après 28 jours. Ainsi, les chercheurs suggèrent d’étudier une poursuite de supplémentation à plus petites doses, après la forte dose initialement assimilée.