Depuis 2011, les États membres de l’UE sont légalement tenus de renoncer progressivement à 55 pesticides identifiés comme particulièrement nocifs par l’UE.
Mais un nouveau rapport montre au contraire, que les pesticides sont toujours plus présents dans l’alimentation des Européens, en augmentation depuis 10 ans ! Ce qui va à l’encontre de la stratégie Farm to Fork pourtant validée largement par les députés européens.
Le règlement (CE) n° 1107/2009 a introduit une nouvelle catégorie de substances actives appelée « candidats dont on envisage la substitution », qui avait pour but d’identifier les substances les plus nocives pour l’homme et l’environnement et de les remplacer par des alternatives chimiques et non chimiques moins nocives pour finalement conduire à leur élimination. En raison de leur toxicité, ces pesticides ont une période d’approbation par l’UE limitée à 7 ans (contre 15 ans pour les autres pesticides) et devraient être substitués par d’autres produits moins nocifs. Ces produits devaient donc disparaître de notre alimentation, or, il n’en est rien : la proportion de fruits et légumes contaminés ne cesse d’augmenter, et contiennent bien souvent des résidus de plusieurs substances délétères. Cela démontre clairement que les états ont failli à leur responsabilité de protéger les consommateurs.
La transition de l’UE vers un système d’alimentation durable ne pourra pas faire l’économie de l’élimination des pesticides les plus dangereux dans ses systèmes de production.
Forbidden fruit: The dramatic rise in dangerous pesticides found on fruits and vegetables sold in Europe and evidence that governments are failing their legal obligations – Pesticide Action Network Europe