Attention aux clichés car il va y en avoir beaucoup ! Que vous vous en rendiez compte ou non, nos comportements alimentaires sont dictés par d’étranges (et souvent infondées) préjugés.
L’Inrae a récemment publié un article sur le sujet.
Si je vous dis protéines, à quoi pensez-vous ? Si vous répondez viande, œuf, poisson sachez que vous n’êtes pas le seul, la majorité des répondants s’orientent sur le registre animal. Et pourtant, les protéines sont bien plus que ça ! D’après Sandrine Monnery-Patris, chercheuse en psychologie cognitive, « nous avons des représentation mentales associées aux protéines qui s’organisent autour du concept de chair, de corps, de muscle ».
Pourtant, on sait que les recommandations nutritionnelles conseillent un ratio protéines d’origine animale / végétale de 50/50 (quand nous sommes plutôt à 35/65 dans les pays occidentaux).
Prenons un autre stéréotype : d’après une étude, si la viande était une personne ce serait un homme de 30 à 40 ans, exerçant un métier mobilisant la force alors que la lentille serait, je vous le donne en mille, une jeune femme dans le domaine du tourisme ou de l’esthétisme. Oui oui, ce sont bien nos (gros) préjugés. On voit qu’il existe un amalgame et qu’il est nécessaire de mieux communiquer sur les protéines, végétales comme animales, pour éviter de tels lapsus, qui ont évidemment des répercutions, généralement inconscientes, sur les habitudes alimentaires.
Au-delà de la perception du produit en tant que tel, beaucoup sont bloqués par la praticité. Alors que de nombreuses solutions existent, on croit encore souvent que les légumes secs sont très longs à préparer.
Enfin, par habitude, lorsqu’on réfléchit à un repas, on pense d’abord à la viande puis aux accompagnements, seuls 10 % des participants à l’étude ont choisis des protéines végétales.
Plutôt que de réfléchir H24 à ce qu’on va faire à manger, on préfère mettre le mode auto et garder nos bonnes vieilles habitudes. Certes, cela peut être compliqué au début mais finalement… ce n’est qu’une nouvelle habitude à prendre.
On voit bien qu’il faut s’attaquer à plusieurs clichés, et pour cela il faut une communication adaptée. Ainsi, plutôt que de parler en termes d’apports nutritionnels il faudrait évoquer avant tout le goût, car c’est ça qui parle au consommateur !
Alors, quelle légumineuse allez-vous cuisiner pour commencer ?
Quelques idées cuisine : https://cuisine.journaldesfemmes.fr/selections-de-recettes/1123788-recettes-de-legumineuses/
Source : Inrae, juillet 2021, Plus de protéines végétales dans l’assiette, pourquoi est-ce si difficile pour le consommateur ? https://www.inrae.fr/actualites/proteines-vegetales-assiettes-consommateur