Le déploiement de la 5G – pour 5e génération – synonyme d’hyperconnexion, soulève déjà des inquiétudes de santé publique quant aux risques d’exposition aux ondes électromagnétiques.
La promesse de la 5G est de « faire tout plus vite ». Plus que de regarder un film en streaming dans un ascenseur, elle permettra d’échanger des quantités de données en un temps record, prémices à l’essor des objets connectés.
Les fréquences utilisées pour la 5G se trouvent dans trois bandes de fréquence :
- Fréquences entre 700 MHz – 2,1 GHz, qui incluent des fréquences utilisées depuis plusieurs années par les communication mobile, 2G, 3G et 4G ;
- Fréquence autour de 3,5 Ghz
- Fréquence de 26 GHz
La 5G s’appuie sur la première bande, celle pour laquelle des données ont été accumulées depuis des années. Le réseau 3,5 GHz reste marginal, la bande 26 GHz n’est pas encore attribuée en France.
Quels sont les effets des ondes sur l’organisme ?
Un groupe de travail « Technologies 5G » a été mis en place par l’Anses, afin d’évaluer les risques sanitaires liés au déploiement de la 5G.
Olivier Merckel, responsable de l’unité d’évaluation des nouvelles technologies de l’Anses détaille : plus la fréquence augmente et moins les ondes pénètrent la peau. Ainsi, entre 700 MHz – 2,1 GHz, l’énergie électromagnétique pénètre plusieurs centimètres : il y a donc interaction potentielle avec la plupart des organes. Pour 3,5 Ghz, la pénétration n’est plus que d’un centimètre. Les ondes en 26 GHz ne pénètrent que faiblement, de l’ordre du millimètre.
Le 20 avril dernier, l’Anses a rendu un rapport d’expertise relatif à l’exposition de la population aux champs électromagnétiques liés au déploiement de la 5G et aux effets sanitaires associés. Ce rapport mentionne qu’en l’état actuel des données disponibles, il n’est pas possible de conclure s’il y a ou non de nouveaux risques pour la santé, mais précise qu’il est nécessaire de poursuivre les recherches notamment pour ce qui concerne la bande de 26MGHz. Ce rapport s’accompagne d’une consultation publique qui se déroulera jusqu’au 1e juin, qui a pour but de recueillir données et commentaires supplémentaires.
Alix Momcilovic