Afin de se préparer pour le futur, des chercheurs du CHU de Bordeaux, de l’Inserm, d’Inria Et de l’université McGill (Canada) font le bilan des mesures restrictives prises (confinement, couvre-feu, …) et de la politique vaccinale, à partir de données françaises.
Grâce à un modèle mathématiques basées sur les données épidémiologiques complètes en France de mars 2020 à octobre 2021, ils ont pu estimer que :
- Le 1e confinement a été le plus efficace (84 % de réduction de transmission)
- Les confinements suivants l’ont été moins (74 % et 11 % respectivement)
- Le couvre-feu à 18h a été plus efficace qu’à 20h (68 % et 48 %)
- La fermeture des écoles, 15 % de réduction de transmission.
S’il y avait eu un vaccin disponible après 100 jours, cela aurait permis d’éviter 71 000 décès et 384 000 hospitalisations.
Ces résultats montrent que les mesures non médicales sont essentielles dans le dispositif de protection des populations. De même, la mise au point rapide d’un vaccin améliore considérablement les chances de survie.
Estimating the population effectiveness of interventions against COVID-19 in France: A modelling study – Iris Ganser, David L. Buckeridge, Jane Heffernan, Mélanie Prague, Rodolphe Thiébaut – Epidemics – Volume 46, March 2024, 100744