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Vers une consommation alimentaire durable

Pour que l’Europe atteigne ses objectifs en matière de santé et de développement durable, la façon dont nous produisons et consommons les aliments doit changer.
Or, les politiques de l’UE se sont principalement attachées à fournir des informations aux consommateurs. Mais cela ne suffit pas.

Les gens ne choisissent pas leurs aliments uniquement sur la base d’une réflexion rationnelle. Ils choisissent en fonction de :

  • La disponibilité des aliments,
  • les habitudes et routines,
  • les réactions émotionnelles et impulsives,
  • la situation financière et sociale.

En conséquence, il faut réfléchir aux moyens de soulager le consommateur. Et faire en sorte que l’alimentation durable et saine soit un choix facile et abordable.
Cela implique un mélange d’incitations, d’informations et de politiques contraignantes qui portent sur l’ensemble de l’environnement alimentaire – Magasins, restaurants, foyers, écoles et lieux de travail, ainsi que des lieux informels tels que les produits cultivés à la maison. Sans oublier les médias numériques.

Sapea propose 5 pistes de travail :

  • Le prix. Les mesures directes ont montré leur efficacité (taxes sur le sucre et la viande, de la tarification des produits en fonction de leur impact sur l’environnement, ainsi que de la réduction des taxes sur les produits de substitution sains et durables). Cette politique de prix doit être mise en œuvre en tenant compte des populations vulnérables (en leur restituant une partie des taxes par exemple).
  • La disponibilité et la visibilité. Les aliments sains et durables sont plus souvent choisis s’ils sont exposés dans des endroits bien en vue. La publicité pour les aliments qui ne sont pas sains ou durables devrait être limitée.
  • La composition. Il peut être utile de réduire la teneur en graisses, en sucre et en sel des aliments malsains et d’ajouter des produits de substitution d’origine végétale, mais uniquement si ces mesures sont obligatoires et exhaustives. Les faits montrent que les accords volontaires passés n’ont eu qu’un effet limité.
  • L’étiquetage. Il existe dans certains pays de l’UE. L’efficacité des étiquettes dépend de la confiance des consommateurs. Il faut des normes claires et cohérentes pour les étayer.
  • L’environnement social. L’influence des pairs et de la société s’est avérée efficace pour améliorer l’alimentation. Les technologies numériques offrent d’autres possibilités, mais posent également d’énormes risques de stimulation d’une consommation malsaine et non durable, par exemple par le biais des stratégies de marketing de l’industrie.

Certaines de ces politiques impliquent des changements à plus long terme.
Cependant, il est urgent de commencer à les mettre en œuvre. Il ne s’agit pas seulement de mettre en œuvre de nouvelles politiques, mais aussi de supprimer ou de modifier les politiques existantes qui s’écartent des objectifs, telles que les subventions accordées à une production alimentaire malsaine ou non durable.

Il est essentiel de créer un environnement qui permette à toutes les parties prenantes de travailler à l’objectif d’une alimentation saine et durable, en suivant des règles équitables. Cette approche peut également aider à surmonter l’opposition de ceux qui profitent du système actuel, y compris certaines grandes organisations du secteur privé qui se font entendre avec force.

Towards sustainable food consumption – https://sapea.info/topic/food-consumption/

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