Il faut sortir du paradigme « extraire, transformer, consommer, jeter »
Les ressources naturelles s’amenuisent qu’elles soient fossiles ou minérales, tandis que les ressources renouvelables le sont, pour le moment, grâce à une gestion contrôlée. Cependant, la consommation toujours croissante peut mettre à mal leur renouvelabillité.
Dès lors, il convient d’appréhender le problème des déchets comme un gisement de matières premières à utiliser au maximum, avant de les jeter.
Et l’économie circulaire promettait cette voie
Collecter, trier, recycler, réutiliser. Avec l’objectif de limiter le prélèvement des ressources naturelles en prolongeant leur usage pour limiter l’impact environnemental lié aux cycles de production initial de la matière (extraction, transformation, transport).
Tout repose donc sur l’efficacité d’usage de la ressource initiale. Et donc sur la mise en place d’un système efficace de récupération et de réutilisation.
Or, il y a différentes façons d’y parvenir :
- Récupérer et réutiliser l’emballage lui-même,
- Réutiliser la matière en recyclant l’emballage,
- Limiter les emballages en favorisant le vrac,
- Alléger les emballages
L’emballage compostable, une bonne idée, oui et non
En matière d’efficacité, le compostage doit rester une solution ultime. En effet, l’emballage doit être intégré aux cycles de récupération-recyclage-réutilisation liés à l’usage multiple, et la matière utilisée au maximum avant le déchet ultime. Faute de quoi, il peut être considéré comme un emballage à usage unique, même s’il est compostable ! Dès lors, il sort de l’idée d’économie circulaire. Même biosourcée, la matière doit être réutilisée.
En fait, il faut améliorer l’efficacité de l’utilisation de la matière, en assurant la diminution des déchets ultimes. La matière biosourcée est indispensable, mais ne doit pas annihiler la notion d’usage multiple, sous prétexte que la matière ne pollue pas l’environnement.