Les repas de Noël sont souvent synonymes d’excès, mais comment se faire plaisir à Noël en évitant les pièges ?
J’ai plusieurs conseils et astuces faciles à mettre en oeuvre.
Les repas de Noël ne sont pas des occasions de s’alimenter mais de partager : ce sont des évènements festifs familiaux, fraternels, dont l’objectif principal est de resserrer un groupe ou une communauté. De fait, il est important qu’ils soient longs, par conséquence, avec des plats nombreux, emprunts de solennité, par conséquence, de rites qui se traduisent souvent par des mets que l’on ne consomme qu’à cette occasion. Foie gras, chocolats, châtaignes, gibiers, ou les 13 desserts, etc.
Alors oui : ils sont indispensables à l’équilibre et à la santé de notre groupe familial ou social.
Pour autant, dans ce XXIe siècle, il est possible de ne pas s’y rendre malade.
En effet, certains mets fins sont très légers : les huîtres, les fruits de mer… Certaines viandes sont moins grasses que d’autres : le gibier est athlétique donc très peu gras Vs un chapon ou une oie gavée. Et certains desserts sont bien moins lourds que la bûche à la crème au beurre. Pensez aux glaces, sorbets, salades de fruits exotiques…
L’astuce est de limiter les mets très riches ou concentrés. Une bouchée de chocolat apporte 80 à 100 KCalories chacune. Limitez-vous à une. Le foie gras est très riche : ne vous resservez pas. Le gras de la dinde est à éviter, tout comme les mayonnaises ou sauces grasses (une cuillerée à soupe de mayonnaise = 100 à 150 KCalories).
Enfin, limitez la consommation de tous les à-côtés comme le pain, les biscuits apéritif, et tous ces mets qui ne sont que des supports qui alourdissent la note mine de rien. Idem pour les vins et alcools que je détaille plus loin.
Sachez que l’apport calorique d’un réveillon est parfois 3 à 4 fois plus important qu’un repas normal.
> Mieux vaut manger de tout, même les choses grasses, en petite quantité, que de manger copieusement en visant des aliments maigres. Bien sûr qu’il ne faut se priver de rien, sous peine d’être frustré et de se « venger » sur d’autres mets qui n’en vaudront pas vraiment la peine. Visons de consommer tous les mets qui nous tentent, mais en quantités raisonnables.
Mais le piège est véritablement les boissons alcoolisées, toutes !
En effet, il y a autant d’alcool pur dans un demi de bière, dans un ballon de vin ou dans une portion de rhum. Et cet éthanol aura pour effet de provoquer une hypoglycémie : on s’affaiblit, on titube, on a faim, on mange (alors qu’on a déjà trop mangé). En outre, l’alcool déshydrate. Si on abuse, l’éthanol dans le sang est délétère pour le tissu nerveux. Le gros mangeur buveur a un gros ventre (syndrome métabolique), le nez rouge (car il fait de l’hyperthermie post prandiale augmentée à cause du mélange « trop d’aliments + alcool), et il voit son espérance de vie se réduire d’autant.
Votre ennemi du réveillon est bien l’alcool. Alors, avant de boire une gorgée, buvez deux gorgées d’eau : vous boirez moins, et n’aurez pas ou moins la gueule de bois le lendemain.
Attention aux femmes enceintes ou en désir de l’être. Pour vous, c’est zéro alcool, pas même une gorgée de Champagne. Respectez dès maintenant votre futur enfant.
En réalité, ce n’est pas ce seul repas qui va vous peser dans les semaines à venir car le corps compense assez facilement après un excès. Le gros piège, ce sont les accumulations de festins en une semaine. Chez belle maman, chez beau papa… et ce sont non pas un réveillon mais 3 ou 4 qui vont s’enchaîner, habituant votre corps à manger de plus en plus. Le 2 janvier, ce sont 3 kilos en plus sur la balance…. Et toujours un appétit bien aiguisé.
Alors attention : espacez les festins le plus possible.
> Quelle est la bonne stratégie, après ces repas de fête, pour compenser de potentiels excès ?
D’abord, une bonne nouvelle : certains mets de réveillon vont vous apporter des nutriments dont votre corps a besoin en ce moment : la vitamine D que la lumière du jour ne vous apporte plus (le foie gras, certains poissons gras), le fer et des vitamines du groupe B apportées par les viandes, etc.
La bonne stratégie est certainement d’espacer les réveillons le plus possible, de boire plus d’eau que de vin, voire, que de l’eau. Durant ces repas, renoncez ou limitez à une pièce tous les « excédents de bagage» comme « petites cochonneries d’apéritif », chocolats ou fruits confits, pain, et évitez le fromage, le beurre, et tous les sauces.
Sachez aussi qu’un beau fruit mûr à point (un kaki, des clémentines de Corse, un bel agrume…) ou des beaux légumes (potiron, potimaron, épinards pousse, patate douce de Touraine, châtaignes, mâche ou roquette) font plus plaisir que des mets trop lourds.
Et le grand secret de la Nutritionniste est de se souvenir, à tout moment, que ce réveillon a pour objectif de réunir les cœurs, et pas de se nourrir : alors parlez, échanger, riez…. Et posez un peu votre fourchette !
Bon appétit