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Quel ratio idéal protéines végétales/protéines animales ? 50%-50%, le chiffre magique pour une  » alimentation équilibrée  » ?

Par des méthodes de modélisation avancées, tenant compte des consommations des français (Enquête INCA3), des références nutritionnelles, de la valeur santé des catégories alimentaires, nous avons caractérisé les proportions possibles de protéines végétales dans l’alimentation (%PV, le pourcentage de protéines végétales dans l’apport total en protéines) et par analyse de sensibilité nous avons pu identifier les problèmes nutritionnels et les leviers diététiques.
Nous avons constaté que l’éventail des valeurs de %PV optimales pour la nutrition et la santé est large (25 %-70 %), et que tous ces régimes sains s’écartent considérablement des régimes actuellement dominant. Pas de %PV unique optimal, donc. Pas de 50-50%. Et des %PV plutôt > au 30% du régime moyen actuel, mais surtout des régimes tous très différents de ce régime moyen. Le %PV n’est pas un bon résumé des caractéristiques des régimes…
Cependant, dans la partie supérieure de la fourchette des pourcentages de protéines végétales, les régimes alimentaires modélisés ont un impact environnemental plus faible (en particulier sur les émissions de gaz à effet de serre) et sont donc plus durables que d’autres régimes alimentaires sains.
En ce qui concerne les questions nutritionnelles et les leviers alimentaires, une large gamme de %PV, allant de ~15 % à 80 %, s’est avérée compatible avec le fait d’apporter tous les nutriments en quantités adéquates. Aucun régime avec un %PV < ~15% n’a été en mesure de fournir suffisamment de fibres et des quantités non excessives d’acides gras saturés, tout en satisfaisant à toutes les contraintes en matière d’apports nutritionnels et d’acceptabilité alimentaire. Inversement, nous n’avons pas pu trouver de régimes avec un %PV > ~80 % qui fourniraient des quantités suffisantes d’un grand nombre de nutriments, en particulier l’iode, la vitamine B12, le fer biodisponible, le calcium et l’EPA+DHA. Pas de problème de protéines totales ou d’acides aminés. À l’approche de la valeur critique de %PV=80%, les produits laitiers semblent clés pour assurer des apports suffisant en iode et calcium, et les produits de la mer semblent clés pour atteindre les recommandations en EPA+DHA, et également importants pour suffisamment d’iode et de vitamine B12.

Des %PV encore plus élevés pouvaient être obtenus en levant les contraintes restreignant les consommations alimentaires des groupes d’aliments, mais, pour augmenter encore, il faudrait revoir les proportions de consommations intra-catégorielles, élargir à de nouveaux aliments, considérer l’enrichissement des aliments, ou encore l’usage de compléments alimentaires.
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Merci François Mariotti

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