C’est un des plaisirs du Champagne : contempler la file de bulles remonter votre coupe, chacune naissant l’une dernière l’autre. Ce n’est pas le cas de l’eau gazeuse ni des sodas.
Confiant le sujet à des chercheurs, il répondent : C’est une question de mécanique des fluides !
Le défilé des bulles de Champagne : visibles, nettes, toutes de la même taille, à la queue-leu-leu
degustation.dk
Avant d’avoir mal à la tête, comparons avec eux le champagne, la bière, l’eau pétillante…
Les bulles de gaz apparaissent en permanence et montent vers le haut en file indienne et continuent de le faire pendant un certain temps. C’est une chaîne de bulles stable. Dans la bière, de nombreuses bulles s’écartent sur le côté, ce qui donne l’impression que plusieurs bulles apparaissent en même temps. Cela signifie que la chaîne de bulles n’est pas stable.
Des tensioactifs (molécules protéiques) du Champagne aident à réduire les tensions entre le liquide et les bulles de gaz, ils favorisent la formation des bulles, ce qui permet une remontée en douceur vers le sommet. Ils donnent la saveur et la singularité de ces breuvages.
D’ailleurs, les tensioactifs, il n’en faut pas trop non plus ! Evitez le rouge à lèvres… sinon, les bulles s’échappent toutes très vite et vous n’aurez plus que le vin ! Dommage !
La taille des bulles elles-mêmes affecte la stabilité des bulles. Dans les boissons, les bulles sont toujours petites. Les tensioactifs sont donc l’ingrédient clé pour produire des chaînes droites et stables. La bière, par exemple, peut aussi contenir des tensioactifs, et selon le type de bière, les bulles peuvent monter en chaînes droites ou non. En revanche, les bulles dans l’eau gazeuse sont toujours instables car il n’y a pas de tensioactifs.
Pour bien déguster votre Champagne, il faut veiller à la température de dégustation (utilisez des coupes déjà rafraîchies quelques instants au congélateur), et préférez coupe à flûte ! Les connaisseurs garantissent un meilleur équilibre saveurs / bulles.
Je vous souhaite une bonne santé !
https://journals.aps.org/prfluids/abstract/10.1103/PhysRevFluids.8.053601
Lire aussi : https://nutrimarketing.eu/le-masque-ce-complice/