L’épigénétique nous apprend beaucoup de choses sur l’impact des environnements successifs tout au long de la vie. Les guerres, les privations, sont parmi les évènements dramatiques qui peuvent impacter au delà de l’individu lui-même, ses enfants, petits enfants…
Une vraie leçon ! De 1939 à 1949, les Français furent soumis à un système organisé de restrictions alimentaires et de tortures physiques et mentales qui devait profondément marquer les mémoires et les comportements face à la nourriture. Pour les contemporains un souvenir domine : la faim, le manque, la privation, le froid, les coups la souffrance, l’angoisse. Un vécu qui résonne encore, et de multiples façons, au sein des familles et de l’inconscient collectif.
Collection musée de l’Homme – Paris
L’épigénétique est une empreinte transmissible aux enfants, aux petits-enfants, mais cette empreinte est réversible. Elle a d’abord eu comme effet de réduire les dépenses énergiques au maximum et d’avoir plus d’appétit que de besoins raisonnables. Logique. De même que les souffrances imposées aux femmes dans leur propre foyer vont atteindre leur descendance, avec des retards de croissance, des retards intellectuels et cognitifs. La souffrance est donc transmissible.
Ce que vous faites aux autres se transmettra : est ce pour cela que le dicton dit « la vengeance est un plat qui se mange froid » ?