Bruxelles n’en a pas fini avec le gaspillage alimentaire, jugé encore trop élevé en Europe. La Commission veut imposer une réduction de 30 % d’ici à 2030 aux commerces, restaurants et ménages, par rapport à 2020.
Selon Eurostat, en 2020, l’UE a généré 131 kg – ménages (70 kg par habitant) , et 20 % à l’industrie agroalimentaire (26 kg). Suivaient le secteur agricole (14 kg), les restaurants et services de restauration (12 kg) et les commerces et distributeurs (9 kg) – de déchets alimentaires par habitant, soit une perte totale estimée à 132 milliards d’euros. Soit environ 10 % de la nourriture, alors que 30 millions d’Européens ont du mal à se nourrir correctement.
La Commission s’attaque à la fois à l’usage inutile d’eau, d’engrais et d’énergie pour produire, transformer et conserver ces aliments qui finissent dans les poubelles. Chaque État membre serait tenu de réduire « le volume des déchets alimentaires générés dans les commerces, les restaurants et services de restauration et dans les ménages » de 30 % par rapport au volume global enregistré en 2020.
En revanche, le secteur agricole n’a aucun objectif de réduction de ses déchets comme engrais ou pour produire du biogaz. Chaque état est libre de recourir aux programmes de prévention de son choix pour atteindre l’objectif. Par ailleurs, un travail est en cours pour clarifier les indications sur les dates limites de consommation.
Si les objectifs sont atteints, cela pourrait permettre une économie de 400 € pour une famille de 4 personnes, selon la Commission.