Le Haut Comité de santé publique (HCSP) a rendu public un avis relatif à la couverture des besoins en vitamine D et en fer en population française (adulte). Cet avis fait suite à une saisine de la direction générale de la Santé (DGS), pour évaluer l’intérêt de mesures de supplémentation et, si nécessaire, guider leur élaboration.
Pour le fer, comme pour la vitamine D, l’avis du HCSP a analysé :
- les données épidémiologiques en population française (population générale) ;
- la relation entre le fer ou la vitamine D et la santé, en détaillant l’état de connaissance par groupes de pathologies (cancers, maladies cardiovasculaires, etc.)
- l’impact des politiques de prévention et de supplémentation menées en France ou à l’étranger.
Les recommandations émises par le HCSP distinguent la population générale et les populations particulières identifiées comme à risque de carence en fer ou en vitamine D.
Pour le fer, les recommandations du HCSP sont les suivantes :
- en population générale : il n’est pas nécessaire d’augmenter les apports, étant donné la faible fréquence des anémies ferriprives et des risques associés à un apport supplémentaire en fer ;
- cibler certaines populations à risque d’anémies ferriprives (femmes en âge de procréer à risque élevé de carence en fer) par des mesures de prévention spécifiques.
Pour la vitamine D, le HCSP recommande :
- en population générale : d’assurer une exposition solaire suffisante associée à une consommation d’aliments riches en vitamine D. Le HCSP recommande d’éviter l’autoprescription de compléments alimentaires de vitamine D ;
- pour les populations identifiées à risque de carence en vitamine D : informer et former les professionnels de santé, réglementer les méthodes de référence pour le dosage de vitamine D. Cependant, le HCSP indique ne pas disposer de données scientifiques suffisantes pour recommander une supplémentation systématique dans ces groupes à risque.