Thomas EDISON le ressentait : chaque endormissement lui permettait de se réveiller avec un « EURÊKA » nouveau… d’où la prolixité d’idées géniales des microsiesteurs !
C’est aujourd’hui confirmé par des chercheurs INSERM* qui ont exploré la phase très particulière de l’endormissement pour déterminer si celle-ci avait bel et bien un effet sur la créativité.
Fait la microsieste avec maman… chuuut ! In SouthAfrica LionFarm
Des problèmes mathématiques ont été proposés à 103 participants (tous solvables presque instantanément grâce à une même règle, bien sûr inconnue des participants au début du test). Tous ceux qui n’avaient pas trouvé la solution, ont été invité à faire une sieste de 20 minutes, dans les mêmes conditions qu’Edison, un objet à la main, avant de repasser les tests mathématiques.
Le résultat montre que passer au moins 15 secondes dans cette toute première phase de sommeil après l’endormissement triplait les chances de solutionner les problèmes de maths, par l’effet du fameux « Eureka ! ». Cet effet disparaissait si les sujets plongeaient plus profondément dans le sommeil. En parallèle, les chercheurs ont mis en évidence plusieurs marqueurs neurophysiologiques clés de cette phase d’endormissement génératrice de créativité.
Il existe donc bien une phase propice à la créativité au moment de l’endormissement, mais l’activer nécessite de trouver le bon équilibre entre s’endormir rapidement, et ne pas dormir profondément.
Ces résultats montrent l’importance du sommeil que d’aucuns qualifient parfois de perte de temps et de productivité. Cette découverte ouvre un nouveau champ extraordinaire pour de futures études, notamment des mécanismes cérébraux de la créativité.
*Sleep onset is a creative sweet spot Célia Lacaux1, Thomas Andrillon1, Céleste Bastoul1, Yannis Idir1, Alexandrine Fonteix-Galet1, Isabelle Arnulf1,2, Delphine Oudiette1,2* Science Advances, décembre 2021 – https://www.science.org/doi/10.1126/sciadv.abj5866