Les magasins spécialisés BIO sortent du trou : au 1er semestre 2024, les ventes ont progressé de 8,4% alors même que leur périmètre s’est réduit et les ventes directes des exploitations BIO ont enregistré une hausse de 3% de leur chiffre d’affaires.
Par contre, la GMS est en baisse du chiffre d’affaires alimentaire bio (-5 % au premier semestre 2024).
Le baromètre révèle d’autres signes encourageants pour le bio : 72% des consommateurs de produits bio envisagent de maintenir leur niveau de consommation dans les mois à venir, quand 12% pensent l’augmenter (et 8% le restreindre, soit un solde d’évolution de +4 points).
Le ralentissement de l’inflation desserre la contrainte budgétaire des ménages : si 39% des Français disent se restreindre sur leurs dépenses alimentaires, ce taux est en baisse de 5 points par rapport à l’année précédente. Enfin, dans un contexte où plus de 6 Français sur 10 (63%) se disent inquiets des impacts de l’alimentation sur leur santé, le bio dispose d’atouts majeurs : ses bénéfices pour la santé sont largement mis en avant par les consommateurs (par 74% des Français) de même que ses qualités environnementales (pour 8 Français sur 10 l’agriculture biologique contribue à préserver l’environnement, la qualité des sols et les ressources en eau).
Mais si la santé occupe toujours une place importante dans les esprits, après deux années de forte inflation sur les prix des produits alimentaires les Français tendent à prioriser le plaisir et la convivialité dans leur rapport à l’alimentation.
Mais le bio continue de souffrir de doutes persistants de la part d’un consommateur sur 2. Des doutes sur l’authenticité du bio « industriel » présent dans les grandes surfaces.

Le BIO souffre aussi d’idées fausses : 53% des Français pensent que la plupart des produits biologiques vendus en France ne sont pas produits en France (alors que 70% du bio consommé dans l’Hexagone est produit en France). 73% pensent que les produits bio étrangers sont moins bien contrôlés que les produits français (dont ¼ en sont persuadés).
47% des non-consommateurs de bio disent ne pas voir l’intérêt de consommer bio et 23% des consommateurs occasionnels ne pensent tout simplement pas au bio au moment de faire leurs courses. |