L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) alerte sur la présence excessive de cadmium dans les algues alimentaires consommées en France. Environ 26 % des échantillons analysés dépassent la limite recommandée de 0,5 mg/kg (poids sec), fixée par le Conseil supérieur d’hygiène publique de France (CSHPF).
Et de rappeler que :
- Le cadmium est un métal lourd toxique, classé cancérogène, mutagène et toxique pour la reproduction.
- Il est présent naturellement et à cause de l’activité humaine, notamment agricole et industrielle.
- Il peut s’accumuler dans les reins, fragiliser les os, et pénètre la chaîne alimentaire via les végétaux, y compris les algues, qui le stockent facilement.
Aussi, l’Anses recommande de :
- Fixer une teneur maximale en cadmium aussi basse que possible, notamment 0,35 mg/kg de matière sèche.
- Cette limite permettrait de réduire l’exposition des consommateurs et de rester en dessous de la dose journalière tolérable dans 95 % des cas.
- Mener une nouvelle enquête sur la consommation réelle d’algues en France afin de mieux adapter les recommandations.
- Sensibiliser le public : les macroalgues brunes (comme le wakamé) et rouges (comme le nori)présentent les teneurs les plus élevées en cadmium.
L’ANSES met également en garde contre les effets cumulés : par exemple, la consommation combinée de riz et d’algues Hijiki peut entraîner une exposition accrue à l’arsenic.