Des recherches menées par la biologiste évolutionniste Sandra Heldstab (Université de Zurich) montrent que la fiabilité des soins paternels joue un rôle essentiel dans le développement du cerveau volumineux chez certains mammifères.
Développer un grand cerveau coûte beaucoup d’énergie, et les mères ne peuvent pas subvenir seules aux besoins de leur progéniture. Si elles peuvent compter sur un père impliqué et constant, comme chez les loups, lycaons ou suricates, elles peuvent alors investir dans des petits au cerveau plus développé.
En revanche, dans les espèces où l’aide est irrégulière ou peu fiable (comme chez les lions ou certains lémurs), l’évolution favorise une stratégie basée sur une portée nombreuse, mais avec un cerveau plus petit, pour maximiser les chances de survie.
L’humain peut en plus compter sur une exception : les pères et d’autres membres du groupe (famille, proches) apportent un soutien constant et structuré, ce qui a permis à notre espèce de développer le plus gros cerveau relatif du règne animal et de raccourcir l’intervalle entre les naissances.
Allomaternal care, brains and fertility in mammals: who cares matters – Sandra Heldstab- behavioral Ecology and Sociobiology – 30 may 2019 – Volume 73, article number 71, (2019)