Apparemment oui, et ce, à tout âge !
Les chercheurs de l’université de Bergen (Norvège) ont établi qu’un régime riche en légumineuses, en céréales complètes, en fruits à coque, et en fruits et légumes, mais pauvre en viande, pouvait faire gagner plus de dix ans d’espérance de vie à un individu nord-américain aujourd’hui âgé d’une vingtaine d’années (10,7 ans pour une femme, 13 ans pour un homme) par rapport à un régime alimentaire occidental moyen, où la consommation de féculents, produits laitiers et viande est plus importante.
Pour cela, ils ont croisé les données du Global Burden of Disease, un programme mondial de recherche en épidémiologie de l’Institute for Health Metrics and Evaluation à Seattle (Etats-Unis),où collaborent plus de 7 000 chercheurs dans le monde, avec d’autres méta-analyses pour mettre en lumière non pas l’impact sur la mortalité, mais bien le côté positif des aliments. Ils se sont rendu compte qu’en augmentant la consommation d’un certain nombre d’entre eux agissait positivement sur l’espérance de vie du mangeur : légumineuses (2,3 à 2,5 ans), céréales complètes (2 à 2, 3 ans), fruits à coque (1,7 à 2 ans). Mais réduire la consommation d’autres aliments a le même effet : moins de viande rouge (1,6 à 1,9 ans), moins de viande transformée (1,6 à 1,9 ans), …
Le gain devrait être d’autant plus important que les changements alimentaires sont entrepris tôt dans la vie :
Les jeunes de 20 ans peuvent espérer gagner entre 10,7 et 13 ans, les seniors (60 ans) entre 8 et 8,8, tandis que les plus de 80 ans peuvent espérer un gain de 3,4 ans.
Ainsi, comme pour l’arrêt du tabac, le bénéfice apparaît immédiatement, il n’est donc jamais trop tard pour prendre de meilleures habitudes.
Estimating impact of food choices on life expectancy: A modeling study – Lars T. Fadnes, Jan-Magnus Økland, Øystein A. Haaland, Kjell Arne Johansson – Published: February 8, 2022 – https://doi.org/10.1371/journal.pmed.1003889