AFP nous alerte suite à une communication de l'AIE : un tiers des humains utilisent des modes de cuisson délétères pour leur santé et le développement, notamment sur feu ouvert ou dans des fours rudimentaires alimentés par du charbon, du fumier, des détritus, des déchets... ce qui affecte directement leur santé, leurs conditions de vie, en frappant particulièrement femmes et enfants. Selon ce rapport, la pollution de l’air produite par ces émanations provoque chaque année 3,7 millions de morts, 3e cause de décès prématurés dans le monde et 2e en Afrique.
La Chine, l’Inde, l’Indonésie ont réalisé des progrès dans leur équipement depuis les années 2010, mais la situation se détériore en Afrique subsaharienne. La recherche de combustibles et la préparation des repas incombent en général aux femmes, qui selon cette étude y passent en moyenne cinq heures par jour, autant de temps qu’elles ne consacrent pas à l’école ou à un travail qui pourrait soutenir émancipation et revenus.
le coin du feu creusois XIXe
Ces combustibles, en ne brûlant que partiellement, génèrent en outre du méthane, qui renforce le réchauffement climatique.
Les deux institutions avisent que la solution est à portée de cette décennie avec des investissements évalués à 8 milliards $/ an*, sans besoin d’une révolution technologique. (*les compagnies pétrolières ont engrangé 4.000 milliards $ en 2022, précisent-elles)
Merci AFP, AIE et la Banque africaine de développement. 26 Juillet 2023