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De courtes nuits de sommeil dès 50 ans augmenteraient le risque de développer plusieurs maladies chroniques

Une équipe de recherche de l’Inserm et d’Université Paris Cité en collaboration avec l’University College London (Angleterre) a examiné comment la durée du sommeil à 50, 60 et 70 ans est associée à l’évolution des maladies chroniques au cours du vieillissement chez 7 000 hommes et femmes. Ils ont pour cela utilisé les données de 7 000 britanniques collectées dans le cadre de l’étude Whitehall II[1] de l’University College London.

Pixabay®

Les participants ont effectué une auto-évaluation de leur durée de sommeil à plusieurs reprises entre 1985 et 2019, tandis qu’un groupe de 4 000 participants a porté une montre connectée pendant une semaine, ce qui a permis d’avoir des mesures précises. Ces données ont été croisées avec des données sur leur état de santé obtenues lors de leur suivi [2] jusqu’en mars 2019.

Les résultats obtenus suggèrent d’abord qu’il existe une association robuste entre une courte durée de sommeil (inférieure ou égale à 5 heures) aux âges de 50, 60 et 70 ans et un risque plus élevé de multimorbidité de l’ordre de 30 à 40 % en fonction de l’âge.

Les chercheurs ont également observé qu’une courte durée de sommeil à l’âge de 50 ans était associée à un risque accru de 20 % de développer une première maladie chronique, et à un risque accru similaire de multimorbidité parmi les personnes qui avaient déjà développé une première maladie chronique.

Ces résultats pourraient expliquer le risque augmenté de décès de l’ordre de 25 % observé chez les personnes âgées de 50 ans ayant une durée de sommeil inférieure ou égale à cinq heures par nuit.

Ces résultats montrent l’importance du sommeil de promouvoir une bonne hygiène de sommeil des populations en ciblant les habitudes de vie et les conditions environnementales qui affectent la durée et la qualité du sommeil pour améliorer l’été de santé des populations.

[1] Dans le cadre du suivi de la cohorte britannique Whitehall II, les scientifiques examinent les conséquences des facteurs sociaux, économiques, biologiques et de mode de vie sur la santé à long terme.
[2] Les informations de santé sont obtenues grâce à des questionnaires ainsi qu’à des examens cliniques réalisés tous les 5 ans dans le cadre du suivi de la cohorte (examens sanguins et électrocardiogrammes). Elles sont complétées par des données électroniques de santé (accès par exemple au registre des hospitalisations).

One comment on “De courtes nuits de sommeil dès 50 ans augmenteraient le risque de développer plusieurs maladies chroniques”

  • Béatrice de Reynal says:

    Couverture et mélatonine
    Plusieurs types d’interventions sont mises en place pour tenter d’améliorer la durée et la qualité du sommeil. Une étude récente a montré qu’une couverture pondérée [ndlr. couverture permettant de répartir un poids uniformément sur le corps] provoquait la libération de concentrations plus élevées de mélatonine lorsqu’elle était lestée d’environ 12 % du poids corporel, par rapport à une couverture plus légère ne représentant qu’environ 2,4 % du poids corporel.[4] Cette petite étude croisée en laboratoire a montré que l’utilisation d’une couverture lestée augmentait la mélatonine dans la salive d’environ 30 %. L’étude a porté sur un total de 26 volontaires en bonne santé, 15 hommes et 11 femmes, dont aucun ne présentait de troubles du sommeil. Deux nuits ont été testées : une pendant laquelle la couverture pondérée a été utilisée et la seconde pendant laquelle les participants prenaient la couverture plus légère. Les nuits de test, les lumières ont été tamisées entre 21 h et 23 h, et les participants ont utilisé une couverture pondérée couvrant les extrémités, l’abdomen et la poitrine 1 heure avant et pendant 8 heures de sommeil. L’augmentation moyenne des concentrations de mélatonine salivaire était plus importante dans les conditions de couverture pondérée, soit 6,6 pg/mL contre 5,0 pg/mL pendant la session de couverture légère (p = 0,011). L’ocytocine a augmenté d’environ 315 pg/ml au début, mais cette augmentation n’a été que transitoire. Au fil du temps, aucune différence significative des niveaux d’ocytocine n’a été observée entre les deux conditions de couverture.

    merci Medscape

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