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Contre l’obésité, indiquer les calories des plats servis en restaurant ?

Déjà obligatoire à New York City et Philadelphia, l’étiquetage des calories apportées par chaque plat du menu, sur les cartes des restaurants était souvent ahurissant pour les Français – nutritionnistes de surcroit – qui se restauraient à la Grosse Pomme.

Rien en dessous de 500 calories… Aucun plat à moins de 700 calories … De quoi couper l’appétit. la moyenne à 1200 Kcal/ le plat principal.

L’obésité et le surpoids des Américains est tristement célèbre…

Que sait-on de l’efficacité de cette démarche ?

Plusieurs chercheurs se sont penchés sur cette question, notamment ceux de santé publique de l’université de New York.

D’autres chercheurs ont pu confirmé ces mauvais résultats à Philadelphia, et, pire, ont démontré que les 15 % qui amélioraient leur choix faisaient partie de la « upper class », celle déjà très bien informée et nourrie, donc pas du tout la population ciblée.

Dommage.

Mais Starbuck café avant aussi, en son temps, apposé les calories de ses produits et si aucune modification recommande n’a été observée sur les boissons, il est survenue de meilleures commandes (14 %) concernant les aliments, notamment les pâtisseries, pour tous les consommateurs, et de façon durable (même 10 mois après le début de l’affichage… donc, pas de lassitude ou de banalisation de l’information)

Espoir ?

Pour autant , cette mesure est-elle vraiment vaine ?

Non, je ne le pense pas.  Elle sert forcément aux industriels et aux chaînes de restaurants et aux restaurateurs car ces chiffres les obligent à proposer un éventail de « coûts caloriques » afin de satisfaire les petits et les grands appétits.

Elle permet d’augmenter leur niveau de connaissance, leur niveau d’expertise en nutrition.

Ainsi, pour réduire les calories, auront-ils l’idée de choisir des recettes plus légères ou de réduire les portions ?

Les chercheurs ont montré qu’effectivement, cette mesure permettait de changer le comportement des fournisseurs et industriels. C’est déjà ça !

C’est aussi une bonne occasion d’innovation, par exemple, en proposant des menus « petite portion, regular, medium et large » ou afin de véritablement progresser dans la manière de composer des menus, des recettes ou des produits.

Finalement, rien de vaut un bon coup de pied dans les fesses pour avancer !

 

Béatrice de REYNAL

Nutritionniste

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