Malgré le reflux du Covid, l’année 2022 est marquée par une surmortalité importante en France.
En effet, la surmortalité a progressé de 8,7 % en 2022, tandis qu’elle n’était que de 6.9 % en 2021, mais surtout de 7,8 % en 2020, année où la pandémie de Covid a été la plus meurtrière.
En 2022, la France compte 675 000 décès, soit 53 800 décès de plus qu’attendus.
Explications
De multiples causes.
Entre 2010 et 2019, la mortalité a diminué. Une partie de la réponse peut s’expliquer par le fait que la mortalité ne diminue plus en France. Ce qui entraîne mécaniquement un surplus de mortalité.
Par ailleurs, la pandémie a perturbé bon nombre de parcours de santé et de dépistages, qui indirectement impactent la mortalité.
De plus, les équipes de l’INSEE remarquent une surmortalité particulièrement élevée en juillet (13 %, Vs 1 % en 2021) et en décembre (25 % Vs 15 % en 2021). La canicule (pour le mois de juillet) et la grippe (pour le mois de décembre) semblent être à l’origine de ces pics de mortalité.
D’ailleurs, le pic de décembre 2022 (25 %) est le 3e le plus élevé après les deux pics covid 2020 (33 % en avril et 31 % en novembre.
Plus étrange, la surmortalité des moins de 15 ans.
L’Insee n’explique pas vraiment cette hausse. En tous les cas, ce n’est pas dû à la grippe. Cependant, cette sur-représentation concerne 240 enfants. D’où la fragilité de la statistique.
Enfin, notons que l’espérance de vie n’est pas impactée par cette hausse de mortalité.
En effet, en 2019, l’espérance de vie en France était des femmes à 85,6 ans. En 2020, elle a diminué à 85.1 % pour remonter à 85,2 ans, en 2021. Elle reste à 85,2 ans pour 2022.