L’envolée des prix des matières premières et de l’énergie entraînent de facto, une hausse des produits manufacturés – alimentaires ou non – et tout le monde le comprend. En revanche, quand les prix de ces mêmes matières baissent, voire chutent, sans entraîner la baisse des produits manufacturés … Comment le comprendre ?
Le prix des matières premières sont revenus à des niveaux d’avant-guerre en Ukraine (blé autour de 270 €/t – Maïs 290 €/t – Colza 532 €/t, …)
Le prix de l’énergie, après avoir connu un très bas pendant la pandémie, puis un très haut avec la guerre en Ukraine et la sortie du covid, se retrouve de nouveau dans une phase baissière (c’est un euphémisme !) (Gaz 73€/MWh (210 €/MWh en mars 2022), pétrole 85,83 $ le baril (117,2 $ le baril en mars 2022) – Cours à la bourse du 6 mars 2023), pourtant, les prix ne diminuent pas proportionnellement à la pompe.
Le prix du transport est revenu à sa valeur d’avant covid, soit 1 500 $ par container pour un trajet Chine-USA.
Et partout dans le monde, l’inflation explose et ce n’est pas fini.
Dans le même temps, les entreprises font des bénéfices record : LVMH (+23 %), Total (+28 %), Carrefour (+26 %), Leclerc (+2,4%), Walmart (+2,43 %)
Reste les entreprises de l’agroalimentaire. L’inflation impacte largement leurs résultats nets : Nestlé (-45,2 %), Danone (-50 %), Mondelez International (-50 %), etc…
Du coup, pour relever leurs marges, le prix des produits alimentaires devrait encore connaître des hausses significatives ces prochaines semaines, et ce malgré d’âpres négociations.
Dans ces temps d’inflation, chacun en profite pour monter ses prix, tout le temps que les consommateurs payent.
En attendant, l’inflation ne faiblit pas, et tous les consommateurs en pâtissent.