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Avec les singes, nous partageons des ancêtres qui auraient consommé de l’alcool

L’attrait des humains pour l’alcool n’est pas un phénomène moderne, mais un héritage évolutif. Nos ancêtres hominoïdes consommaient déjà des fruits fermentés tombés au sol, riches en éthanol. Une mutation génétique de l’enzyme ADH4, apparue il y a 10 millions d’années, leur a permis de métaboliser l’alcool beaucoup plus efficacement, offrant un avantage pour accéder à des ressources caloriques.

L’éthanol servait aussi de signal olfactif pour repérer les fruits mûrs. Cette relation entre fruits, levures et animaux illustre un mutualisme écologique. Plusieurs observations actuelles montrent que des animaux (chimpanzés, éléphants, singes verts…) consomment encore de l’alcool naturellement ou même celui laissé par les humains.

Cependant, l’évolution a calibré notre foie pour dégrader seulement 7 g d’alcool par heure, ce qui suffisait autrefois mais est dérisoire face aux boissons modernes très concentrées. Ce décalage explique l’addiction et les problèmes de santé actuels liés à l’alcool.

En résumé : notre goût pour l’alcool vient d’une adaptation ancienne où l’éthanol signifiait calories et survie. Dans le monde moderne, cette prédisposition est devenue un risque sanitaire majeur.

Merci à Mickael Naassila, professeur de physiologie Directeur du Groupe de Recherche sur l’Alcool & les Pharmacodépendances GRAP – INSERM UMR 1247, Université de Picardie Jules Verne (UPJV) et à The Conversation.

Pour en savoir plus, le livre de Mickael Naassila « J’arrête de boire sans devenir chiant » aux éditions Solar

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