C’est la requête des sociétés savantes et des collectifs de médecins qui signent une tribune dans l’Express. Ils alertent sur les dérives qu’ils constatent sur les réseaux sociaux et sur les médias à grande écoute qui partagent et diffusent de fausses informations médicales. Et ce, au détriment de la santé !
- Inefficacité présumée des vaccins anti-covid ou leur implications dans les maladies de Creutzfeldt-Jakob, d’accidents vasculaires cérébraux ou d’infarctus du myocarde.
- Délire autour de l’ARN messager censé modifier le génome humain.
Tous ces amalgames génèrent deux types de désordre : personnel et communautaire.
Il faut essayer de protéger l’individu sans le priver de sa liberté individuelle. C’est délicat.
Mais au niveau communautaire, refuser un vaccin c’est exposer les autres aux risques. En oncologie, l’exemple des vaccins contre les papillomavirus et contre l’hépatite B sont éloquents.
Les signataires de cette tribune demandent aux pouvoirs publics tout d’abord, d’appliquer les lois qui existent :
- Loi contre les dérives sectaires & introduction de sanctions pour ceux qui incitent à abandonner ou à dénigrer un traitement médical reconnu.
- Loi sur la liberté de la presse qui s’applique en cas de trouble à la paix publique, devrait également concerner les cas de mise en danger de la santé publique.
Ils veulent également encourager la systématisation de la formation continue des médecins en matière de lutte contre la désinformation. Mais aussi lutter contre les pseudos-sciences qui se développent sans restriction avec prise de RDV à distance. Enfin, ils souhaitent la création d’une plate-forme d’information médicale de référence et collaborative sur laquelle pourrait s’appuyer les citoyens, mais aussi les élus locaux, leur permettant de trouver les ressources pour contrer ces théories complotistes.
« Il est temps de choisir le camp de la santé contre toute forme d’obscurantisme » – Medscape – 2 février 2024.