Qu’elles aient soif ou soient stressées, les plantes émettent des « sons aériens », ultrasonores – environ 20 à 100 kilohertz – selon cette étude jute publiée[1]. Des sons très aigus que très peu d’humains ne peuvent percevoir (est-ce le cas des « mains vertes » qui ressentent les émotions des plantes ?).
Lorsqu’elles ont besoin d’eau ou lorsque leurs tiges ont récemment été coupées, elles produisent jusqu’à environ 35 sons par heure. Lorsque tout va bien, elles ne produisent qu’un son par heure.
Certains animaux peuvent probablement entendre très nettement : les chauves-souris, les souris et les papillons de nuit le pourraient potentiellement vivre, et des travaux antérieurs de la même équipe ont montré que les plantes réagissent également aux sons émis par les animaux. Les primevères du soir (Oenothera drummondii) libèrent un nectar plus sucré lorsqu’elles sont exposées au son d’une abeille en vol[2].
Les plantes font du bruit avec leur xylème, ces tubes qui transportent l’eau et les nutriments de leurs racines à leurs tiges et feuilles. L’eau dans le xylème est maintenue par une tension superficielle, tout comme l’eau aspirée à travers une paille. Lorsqu’une bulle d’air se forme ou se brise dans le xylème, elle peut faire un petit bruit de claquement et la formation de bulles est plus probable pendant le stress hydrique. Mais le mécanisme exact nécessite une étude plus approfondie.
Des mesures ont aussi été faites en serre.
- Khait, I. et al. Cell https://doi.org/10.1016/j.cell.2023.03.009 (2023).
- Veits, M. et al. Ecol. Lett. 22, 1483–1492 (2019).