Notre bonne vieille flore intestinale, avec ses milliards de bactéries, mais aussi ses champignons, ses parasites et ses virus est passée du statut de boite noire à peine entrouverte à celui d’organe central. Les chercheurs ont constaté son altération dans bons nombres de pathologies – des maladies inflammatoires de l’intestin à l’obésité – sans en saisir parfaitement les mécanismes.
Plusieurs méthodes peuvent permettre d’influencer la composition de son microbiote. L’alimentation est la principale. Ainsi les fruits, légumes, légumineuses, céréales complètes et fruits à coque, riches en fibres, sont des mets de choix pour nos hôtes microbiens. En métabolisant leurs fibres, ils produisent des métabolites aux effets bénéfiques, anti-inflammatoires ou protectrices, alors qu’une diète riche en sucre ou en graisse aura un effet pro-inflammatoire. Ainsi, les recommandations du PNNS sont largement confortées, avec un petit bémol : mieux vaut 25 fruits et légumes différents par semaine plutôt que 5 portions de fruits et légumes par jour.
Sésame N°11 – Mai 2022 – Inrae