C’est l’enseignement tiré des analyses issues de la cohorte prospective NutriNet-Santé… en effet, nous attendions des éléments d’évidence sur le rôle bénéfique de facteurs nutritionnels sur le fonctionnement du système immunitaire et qui pourraient donc jouer un rôle dans le COVID-19.
La séroprévalence des anticorps anti-S
ARS-CoV-2 a été évaluée par ELISA sur des gouttes de sang séché. Les apports alimentaires ont été dérivés des enregistrements alimentaires répétés de 24 h (au moins 6) au cours des deux années précédant le début de la pandémie de COVID-19 en France (février 2020). Des modèles de régression logistique multi-ajustés ont été calculés.
Au total, 7766 adultes (70,3% de femmes, âge moyen : 60,3 ans) ont été inclus, parmi lesquels 311 étaient positifs aux anticorps anti-SARS-CoV-2. Les apports alimentaires en vitamine C, vitamine B9, vitamine K, en fibres et en fruits et légumes étaient associés à une probabilité réduite de SRAS- Infection au CoV-2 tandis que les apports alimentaires en calcium et en produits laitiers étaient associés à une augmentation des risques. Aucune association n’a été détectée avec d’autres groupes d’aliments ou nutriments ou avec la qualité globale de l’alimentation.
Des apports alimentaires plus élevés en fruits et légumes et, systématiquement, en vitamine C, en folate, en vitamine K et en fibres ont été associés à une sensibilité plus faible à l’infection par le SRAS-CoV-2. Au-delà de son rôle établi dans la prévention des maladies non transmissibles, l’alimentation pourrait donc aussi contribuer à prévenir certaines maladies infectieuses comme le COVID-19.
Mangez donc des fruits et légumes sous toutes leurs formes.