Message aux professionnels : Ouvrez les yeux et écoutez : les consommateurs, ceux que vous scrutez derrière une vitre sans tan, ceux que vous harcelez de sondages et d’interrogatoires consuméristes, ceux dont les « attentes » restent un mystère pour tout le marketing…
Vos consommateurs vous parlent, mais vous ne savez pas les écouter.
Ils pensent, parlent et agissent de trois façons différentes. Les faire parler n’est pas suffisant pour les comprendre. Il faut aussi gagner leur confiance, qu’ils se livrent un peu, et il est besoin de les observer dans leur comportement de vie.
Le luxe, par exemple : la crise fait le lit du luxe.
Et ça ne vous fait pas réagir ?
Tentons de comprendre pourquoi.
Le luxe peut être une expression sociale, la revendication d’un statut ou une ambition affichée. Dans notre temps, l’obsession de l’apparence est impitoyable. Mais ce peut être aussi la recherche d’une émotion, d’une protection. Porter un sac Vuitton est une bonne arme dans la vie de tous les jours. Presqu’une seconde peau, un bouclier … contre la misère ?
Le luxe, c’est la durée, l’intemporel : suspendons le temps qui passe. Arrêtons les horloges. Avec le luxe, on ne vieillit plus. On s’épanouit. On porte alors l’histoire d’une marque souvent séculaire, patrimoniale, expression d’un terroir prestigieux. Le luxe, c’est le développement durable.
Le luxe, ça restera toujours. C’est un produit imputrescible, l’arme anti-crise par excellence. Comme les lingots d’or qu’on cousait dans le fond de sa valise au son des canons. C’est un investissement que ni le fisc, ni l’huissier ne sauraient vous prendre.
Posséder des produits de luxe est un idée d’avenir : le luxe embrasse les plus fortes tendances actuelles : loyauté, durable, naturalité, authenticité, éthique. Et oui : éthique. Enfin, seul le luxe fait rêver. Véhicule de l’émotion, le luxe permet de traverser les mauvais moments et par anticipation, de se prémunir contre les futurs difficultés.
Conseil aux marques : le populuxe est la meilleure façon d’aller dans le mur et de tuer toute la magie. Un peu comme si vous aviez embrassé le crapeau, et qu’il en sortait non pas un prince charmant, mais un truc baveux.