Moi, la Serial Killer des mensonges nutritionnels, je suis diablement intéressée par cette démarche québécoise : apprendre aux jeunes comment ne pas partager immédiatement une information parce qu’elle semble « fantastique », mais rendre 30 secondes supplémentaires afin de détecter la valeur de l’information avant son partage.
En effet, les fake news nous envahissent … tout simplement par ce que nous sommes excités à l’idée d’être les premiers à faire passer une nouvelle étonnante, stupéfiante…. tout simplement parce que ça nous valorise.
« wahoo ! Elle est bien informée ! » … c’est ce qu’on recherche et cette motivation sociale vaut qu’on se précipite – bien trop vite – sur le bouton « partager tout de suite ».
Quelle erreur !!
9 fois sur 10, l’information est non pertinente, ou mensongère, ou commerciale… bref. Nous passons pour des crétins stupides.
Comment réduire la quantité de fausses nouvelles en circulation? C’est l’esprit derrière une formation mise au point par l’Agence Science-Presse et la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), qui est lancée officiellement à Montréal.
Conçue et créée par Eve Beaudin, de l’Agence Science-Presse, et Jeff Yates, de Radio-Canada, intitulée « 30 secondes avant d’y croire », la formation s’adresse à des jeunes de 14-17 ans, mais elle a surtout été conçue pour être remise clef en main à des journalistes prêts à se rendre dans des classes d’écoles secondaires du Québec.
Le projet est une initiative de Line Pagé, journaliste retraitée de Radio-Canada, qui a réussi à obtenir une enveloppe de 19 000$ au ministère québécois de l’Éducation, des Loisirs et du Sport.
Détecteur de rumeurs, c’est ce que je vous propose maintenant : développez votre sens critique, et envyez-moi toute information liée à l’alimentation ou à la nutrition afin que nous puissions tous contribuer à faire le ménage dans le paysage socio-médiatique.
AUX ARMES CITOYENS !
Exemple : quand un produit dit « sans sucres ajoutés », peut-il contenir du sucre et si oui, combien au maximum ?
Réponse demain
Illustration Michel de GENTILE