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Les poissons de mer peuvent séquestrer du carbone

L’océan, le 2e puits de carbone

La vaste majorité des 38 000 milliards de tonne de carbone stocké par l’océan l’est à travers des phénomènes physiques. Mais la biomasse des océans y contribue également, à hauteur d’environ 1 300 milliards de tonnes de carbone organique. Les poissons représentent environ 30 % de ce stock de carbone.

Ceci est rendu possible via leur contribution à ce qu’on appelle la pompe biologique du carbone, c’est-à-dire, la série de processus biologiques qui permettent de transporter le carbone des eaux de surface vers les fonds marins. C’est un élément majeur du cycle du carbone.

Schéma de l’auteur 

Cette pompe biologique commence par le phytoplancton, capable de transformer du CO2 en matière organique carbonée. À sa mort, une partie de ce carbone va couler dans les profondeurs de l’océan où il sera séquestré durablement, tandis que le reste sera ingéré par des prédateurs. À nouveau, c’est lorsque ce carbone va couler dans les profondeurs (pelotes fécales, carcasses des prédateurs morts…) qu’il sera durablement séquestré.

Les poissons qui coulent

Les poissons jouent un rôle clé dans ce processus : leurs carcasses et pelotes fécales, plus denses, coulent bien plus rapidement que celles du plancton. Or, plus le carbone coule rapidement vers les profondeurs – et s’éloigne de l’atmosphère –, plus le temps qu’il mettra avant de retourner à l’atmosphère sera important : le carbone sera ainsi stocké de façon plus durable.

La pompe biologique du carbone et la contribution des différents organismes sont le fruit d’une combinaison de processus.

1) La conversion du CO₂ en carbone organique par le phytoplancton qui réalise la photosynthèse ;

2) le phytoplancton contribue à la séquestration de carbone via la chute gravitationnelle des cellules phytoplanctoniques mortes ;

3) le phytoplancton et le carbone qu’il contient sont mangés par le zooplancton. Le zooplancton contribue à la séquestration de carbone via

4) la chute gravitationnelle de leurs pelotes fécales,

ou 5) de leurs carcasses, les deux contenant le carbone ingéré.

6) Le zooplancton et le carbone qu’il contient sont mangés par des poissons. Les poissons contribuent à la séquestration de carbone via (4) la chute gravitationnelle de leurs pelotes fécales, ou (5) de leurs carcasses, les deux contenant le carbone ingéré.

Les gros poissons n’ont que l’homme comme prédateur ?

Notre étude, qui s’est spécifiquement intéressée aux espèces de poissons d’intérêt commercial (c’est-à-dire ciblées par la pêche), estime que ces derniers étaient en mesure de séquestrer 0,23 milliard de tonnes de carbone par an en 1950 (soit 0,85 tonne de CO2 par an).

 

Merci à The Conversation pour cette révélation et la démonstration scientifiques de ce pénomène.

https://theconversation.com/oceans-les-poissons-un-puits-de-carbone-invisible-menace-par-la-peche-et-le-changement-climatique-268408?utm_medium=email&utm_campaign=La%20lettre%20de%20The%20Conversation%20France%20du%2030%20octobre%202025&utm_content=La%20lettre%20de%20The%20Conversation%20France%20du%2030%20octobre%202025+CID_36a23a443df1042fac830940518a412b&utm_source=campaign_monitor_fr&utm_term=Ocans%20%20les%20poissons%20un%20puits%20de%20carbone%20invisible%20menac%20par%20la%20pche%20et%20le%20changement%20climatique

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