L’étude Pestiriv a révélé que vivre à proximité de vignes augmente le risque d’exposition aux pesticides.
L’étude s’est basée sur 266 sites et a porté sur 1 946 adultes et 742 enfants âgés de 3 à 17 ans. Parmi eux, certains vivaient à moins de 500 mètres d’une exploitation viticole et à plus d’un kilomètre d’autres terrains agricoles, tandis que d’autres habitaient à plus de 5 kilomètres d’une exploitation viticole et à plus d’un kilomètre de toute autre zone agricole.
Des analyses ont été réalisées sur l’urine, les cheveux, la poussière, ainsi que l’air intérieur et extérieur. Les chercheurs de Santé Publique France et l’Anses ont recherché 56 pesticides considérés comme prioritaires. Douze d’entre eux ont été retrouvés dans presque tous les échantillons d’urine, avec des concentrations plus élevées (de 15 à 45 % en plus) chez les riverains des zones viticoles. Les enfants âgés de 3 à 6 ans sont les plus exposés.
Le cuivre, le soufre (présents dans la bouillie bordelaise), le glyphosate (herbicide), le folpel et le fosétyl-aluminium (fongicides) ont été détectés dans plus de la moitié des échantillons de poussières collectés dans les zones viticoles durant les périodes de traitement. Par rapport aux zones non agricoles, certaines poussières y présentent des concentrations jusqu’à 10 fois supérieures.
Des gestes simples permettent de réduire un peu l’exposition : se déchausser en rentrant, faire sécher le linge à l’intérieur, installer une VMC, éplucher les fruits et légumes du jardin, ou encore limiter la consommation de produits issus d’un poulailler domestique.
Rappelons que 4% de la population française habite à moins de 200 m d’une vigne.