Un « nouvel aliment » est réputé « risqué » par l’autorité européenne qui exige d’avoir des garanties sur la denrée avant de pouvoir la vendre. Par exemple, un extrait d’une plante connue, mais avec un procédé innovant très sélectif pourrait aboutir à concentrer une molécule dangereuse dans un aliment final. De même, des extraits avec des solvants innovants pourraient produire des substances indésirables dans l’aliment final. Pure précaution, mais utile quand même !
Entre 2019 et 2022, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a reçu 292 dossiers de demande d’aliment nouveau. Seulement 93 ont pu être examinés intégralement au cours de la période, avec un taux d’avis favorable de 87 %. Bien que l’EFSA dispose officiellement de 9 mois pour émettre son avis scientifique, en pratique ce délai atteint 31 mois en moyenne, en raison des demandes de données complémentaires formulées par l’autorité.
Autant vous dire : nous sommes bien protégés, bien à l’abri de l’innovation aussi ! Dommage, car après avoir parler de risque, peut-on aussi parler des atouts ou des bénéfices de ces aliments nouveaux ? Et s’ils pouvaient nous apporter de vraies solutions pour la santé ?
Source : npj Science of Food
https://www.nature.com/articles/s41538-025-00492-x