L’agriculture urbaine (AU) est une stratégie largement proposée pour rendre les villes et les systèmes alimentaires urbains plus durables. Cette première étude à grande échelle a comparé 73 sites d’agriculture urbaine en Europe et aux Etats-Unis. Et particulièrement l’empreinte carbone des produits issus de l’agriculture urbaine aux aliments provenant d’exploitations agricoles conventionnelles.
Les résultats révèlent que l’empreinte carbone des aliments issus de l’agriculture urbaine est six fois supérieure à celle de l’agriculture conventionnelle (420 gCO2e contre 70 gCO2e par portion). Toutefois, certaines cultures (par exemple, les tomates) et certains sites (par exemple, 25 % des jardins gérés individuellement) sont plus performants que l’agriculture conventionnelle. Ces exceptions suggèrent que les adeptes de l’agriculture urbaine peuvent réduire leur impact sur le climat en cultivant des produits qui sont généralement produits en serre ou transportés par avion, en conservant les sites d’agriculture urbaine pendant de nombreuses années et en tirant parti de la circularité (les déchets en tant qu’intrants).
Comparing the carbon footprints of urban and conventional agriculture – Jason K. Hawes, et al. – Nature Cities volume 1, pages164–173 (2024)