Hydroxycholoroquine : le nom de cette substance doit vous dire quelque chose, étant donné qu’elle a fait beaucoup parler d’elle lors de la pandémie en 2020 (dont les effets contre la Covid-19 n’ont pas avérés scientifiquement, on le rappelle). Une étude américaine s’est penchée sur ce médicament et les résultats sont sans appel …
Plus de 20 000 femmes ont été incluses dans cette étude, ayant pour but de comparer le risque de malformations congénitales (fente buccale, anomalies cardiaques, respiratoires, gastro-intestinales, génitales, urinaires, musculo-squelettiques et des membres) chez les enfants de femmes ayant reçu de l’hydroxychloroquine au cours du premier trimestre de la grossesse et de femmes n’ayant pas été traitées.
Le taux de malformation congénitale majeure dans la population de nourrissons exposés à l’hydroxychloroquine était de 54,8 pour 1 000, contre 35,3 pour 1 000 enfants non exposés : d’après la conclusion des chercheurs, la prise d’hydroxychloroquine pendant la grossesse est associée à une augmentation du risque de malformation chez l’enfant.
Pour rappel, en France, un seul médicament contient cette molécule : le PLAQUENIL 200 mg. Il est prescrit notamment dans des cas de lupus et d’arthrite ou polyarthrite. La notice de ce médicament est actuellement mise à jour pour mentionner de nouvelles données de sécurité.
Molécule de l’hydroxychloroquine. Source : Wikipédia
Ces nouveaux résultats doivent être pris en compte par les prescripteurs pour que des femmes ne soient traitées que s’il n’y a pas d’autres options. Cependant, les patientes enceintes et actuellement traitées par hydroxychloroquine ne doivent pas arrêter leur traitement sans avis médical, au risque d’une décompensation de leur maladie, même s’il est recommandé d’utiliser une contraception en cas de traitement.
L’étude en profite pour démontrer encore une fois que ce médicament n‘est pas efficace contre la Covid-19 et qu’une administration non recommandée ne fait qu’augmenter le risque d’effets secondaires.